Concours de Charolles Festival du boeuf : un bol d’air frais !
Une fois de plus cette année, le festival du bœuf est allé au-delà de ses promesses. A quelques exceptions près, tous les animaux ont trouvé preneurs et les tarifs inespérés apportent un peu de baume au cœur des éleveurs.
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En dépit d’un contexte économique défavorable, le concours d’animaux de boucherie du festival du bœuf a une nouvelle fois battu tous les records cette année ! L’espoir avait commencé de naître quelques semaines auparavant, avec pas moins de 900 animaux engagés pour seulement 600 places ! Il faut dire que vu la morosité du marché de la viande, nombreux étaient les éleveurs espérant profiter ici de cours plus rémunérateurs qu’en ferme.
Visiblement, cette stratégie s’est avérée la bonne. En l’espace de quelques heures seulement, environ 95 % des 616 spécimens trouvait preneurs. Aux dires de plusieurs observateurs, malgré la présence de 70 animaux supplémentaires, la moyenne des tarifs était supérieure aux autres années (+ 10 à + 15 %) et dépassait de près d’un euro ce qui se pratique sur le terrain en ce moment.
Le haut de gamme résiste bien
Ce succès est sans doute le fruit de l'étonnante notoriété que le festival a su se forger depuis 1994. Au fil des années, cet énorme concours de boucherie est devenu un incontournable pour la filière. Commerçants, chevillards, abatteurs, artisans bouchers, grandes surfaces viennent en force et de toute la France. Sur place, on assiste à une véritable frénésie de la part de tous ces opérateurs. « Cette année, le groupe Bigard abattra 91 animaux. SVA Jean Rosé a pour sa part acheté 60 bêtes ; Socopa au moins 45 ; l’abatteur Gesler 40 ; Despierre une trentaine », détaille Hubert Burtin. Les grandes surfaces ne sont pas en reste, à l’instar des magasins de l’enseigne Carrefour d’Antibes qui, cette année, ont acheté pas moins de 32 animaux !
Comme toujours, les distributeurs viennent ici pour réaliser de grosses opérations promotionnelles, en misant sur l’image de traçabilité et de qualité des bêtes primées. Ce succès s’explique aussi par le fait que la clientèle du créneau haut de gamme ne semble pas encore souffrir de la crise du pouvoir d’achat. Un fait confirmé par un responsable d’une grande surface de la région parisienne.
Euphorie commerciale !
Contre toute attente donc, c’est à une véritable euphorie qu’on a pu assister dimanche matin à Charolles. Dès l’ouverture des barrières, la foule des acheteurs s’est engouffrée dans les allées du hall. Deux heures plus tard, tout était vendu et la plupart des éleveurs semblaient satisfaits de leurs transactions. Présentes en nombre avec 240 spécimens, ce sont les vaches qui ont le mieux profité de cette ponctuelle embellie. Selon Hubert Burtin, les tarifs de ces dernières oscillaient entre 4,30 € (28 F) et 5,30 € (35 F), hors grands prix. Autre catégorie très représentées, les génisses (près de 200 spécimens) oscillaient entre 4 € (26 F) et 5,80 € (38 F), exception faite les grand prix là aussi. Pour les bœufs, la plupart des animaux se sont échangés entre 4,30 € (28 F) et 5,50 € (36 F). Enfin, les culardes ont été payées de 5,80 € (38 F) à 6,90 € (45 F). Quant aux grands prix, difficile de les prendre en compte dans ces moyennes du fait de leur faible représentativité. Dans les super prix d’honneur, le bœuf a atteint 6,10 € (40 F) ; le culard et la vache ont approché les 8 € (53 F) ; la génisse a été payée 8,50 € (56 F), enfin, la cularde a dépassé les dix euros.
Extrait du palmarès
Super prix d’honneur Prix d’honneur culardes Prix d’honneur génisses Prix d’honneur culards Prix d’honneur bœufs Prix d’honneur vaches |
Les cinq super prix d’honneur de ce concours. (© Acti-Ouest) |
Etienne Vollot remporte le super prix d’honneur culardes avec une femelle de presque trois ans dont le poids de carcasse est estimé à plus de 570 kg. Son prix de vente a dépassé les dix euros le kilo ! (© Acti-Ouest) |
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